Par Clara Le Fort
Publié le 29 juil. 2025 à 10:30. Mis à jour le 29 juil. 2025 à 11:22.
De Courmayeur au Val d’Aoste, en passant par le Massif des Ecrins, notre petit tour d’hébergements pour cet été, à destination des voyageurs solo ou des familles.
Le plus champêtre : le refuge de Gers au Pays du Montblanc
À proximité de Samoëns, commune qui fait face au massif du Montblanc, le refuge de Gers est campé sur le lac éponyme à 1533m. Entouré de montagnes, cet écrin de verdure où la faune et la flore sont abondantes offre une halte de choix sur le GR 96, qui relie Samoëns au lac d’Annecy, ou en approche du GR5, une traversée alpine de 600 km du lac Léman à la mer Méditerranée. On y retrouve 3 chambres semi-privatives de 4, 5 et 7 personnes. Dans l’assiette, les plats locaux mettent à l’honneur les produits des fermes, bergeries et fruitières alentour.
67€/personne en demi-pension. refugedulacdegers.fr
Le plus perché : Bivouac Gervasutti à Courmayeur
Situé côté italien sur les pentes du massif du Mont-Blanc, au pied de l’imposante face est des Grandes Jorasses, le Bivouac Gervasutti – du nom d’un célèbre alpiniste italien – est un refuge de haute montagne aux allures de capsule futuriste. Accroché à la roche à 2 835 m, il a été conçu par le studio d’architecture LEAP factory pour résister aux conditions extrêmes en parfaite autonomie.
Non gardé, il accueille jusqu’à 12 personnes – il dispose de couchettes, d’un coin repas et d’un système de communication d’urgence – et offre une vue spectaculaire sur le glacier de Fréboudze et les sommets alentour. Il est souvent utilisé comme base pour des courses alpines exigeantes.
hotels-insolites.com/bivouac-gervasutti.hotel
Le plus arty : le refuge du Mont Fallère dans le Val d’Aoste
Cabane de montagne typique avec ses murs en pierre et sa charpente en bois, le Refuge du Mont Fallère (idéalement situé sur le tour du même nom à 2385 m) a récemment été rénové pour fonctionner en parfaite autonomie. Intemporels, ses façades, intérieurs en bois, chambres semi-privatives comme sa cuisine de montagne ont gardé un charme italien sans égal.
Enfant du pays, propriétaire du refuge et sculpteur, Siro Vierin a transformé le parcours qui mène au refuge en musée à ciel ouvert : posés sur des pierres, branches ou troncs, on découvre des hiboux, faucons, marmottes, grand tétras ou aigles en bois, plus vrais que nature.
À partir de 70€/personne en demi-pension. rifugiomontfallere.it
Le plus sensationnel : le rifugio Lagazuoi dans les Dolomites
Construit en 1965 en même temps que le téléphérique, le refuge Lagazuoi s’invite à 2752 m comme un nid d’aigle au coeur des Dolomites – classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tenues par la même famille depuis, avec un sens inégalé de l’hospitalité et de la cuisine, les chambres doubles avec balcon et dortoirs ont été rénovées en 2024 pour offrir davantage de confort, le style en plus. Un sauna s’invite même dans le paysage en contrebas. Quel que soit le choix du couchage, tous les espaces jouissent d’une vue époustouflante sur les massifs acérés.
Chambre double avec balcon à partir de 240€/personne ; dortoir à partir de 80 €/personne. rifugiolagazuoi.com
Le plus typique : refuge du Pic du Mas de la Grave au Massif des Ecrins
Situé face au Pic du Mas de la Grave et des Aiguilles d’Arves, la maison de Polyte était une bâtisse d’alpage chargée d’histoire jusque dans les années 70. Tombée en ruines, elle est transformée en 2016 par Denis et Victor Lavenant en un refuge autonome en énergie avec l’aide d’artisans locaux. Cuisine entièrement « faite maison », stages de botanique ou vannerie, concerts estivaux ou soirées Natura 2000, le Refuge du Pic du Mas de la Grave s’est naturellement imposé comme une référence dans le paysage local.
55€/personne en demi-pension. refugedupicdumasdelagrave.fr
Le plus paisible : le refuge de Furfande dans le Queyras
Ancien chalet d’alpage entièrement reconstruit en 2014 avec 5 chambres et un dortoir, le Refuge de Furfande est idéalement situé sur le GR 58 (tour du Queyras) et sur le GR5 (qui traverse les Alpes). Posé sur un balcon plein sud, d’où la vue porte de l’Italie aux confins de l’Ubaye, il jouit d’une situation exceptionnelle à 2300 m. Les vaches y paissent toujours et la cuisine, faite à partir de produits locaux, continue de relayer les traditions alpines. Il offre une halte idéale en famille – pour découvrir les lacs du Lauzet par le Col Garnier – comme aux grimpeurs chevronnés, attirés par la verticalité de la crête dolomitique de Croseras.
À partir de 50€/personne en dortoir et 62€/personne en chambre double – en demi-pension. refugedefurfande.com
Et aussi : le Petit Tour du Néouvielle dans les Hautes-Pyrénées
Classé réserve naturelle nationale depuis 1936 (l’une des plus anciennes de France), le massif du Néouvielle est un joyau d’altitude qui compte le plus grand nombre de lacs, torrents et tourbières des Pyrénées. Une boucle nouvellement balisée de 31,4 km (+ 1828m/-2134m) permet de passer 5 jours et 4 nuits (dont trois nuits en refuge) en montagne.
On commence par le refuge d’Aygues-Cluses (2135m) qui, d’une simple cabane aux allures d’abri de berger, s’est transformé en un nouveau refuge autonome en surplomb du lac de Madamette. Puis on rejoint le nouveau refuge de Campana de Cloutou (2225m) dont les lignes architecturales dominent le lac éponyme. On boucle le tour au refuge de l’Oule (1820m) qui offre, sur le lac de l’Oule, une table en vue tenue avec passion par le gardien du refuge.
4 nuits en pension complète en refuge gardé, à partir de 344€/personne. Réservation : laboutique@ha-py.fr/pyrenees-trip.com
Clara Le Fort
